Le Port de pêche

Grandcamp a de tout temps tiré sa subsistance de la mer. On suppose que les premiers occupants des lieux se contentèrent des richesses de l’estran, lesquelles, en fonction de l’expansion démographique ne suffirent plus à elles seules, à satisfaire aux besoins sans cesse croissants de la population. La pêche, devint donc progressivement la principale source de revenus et la taille et le tonnage des bateaux suivirent la même courbe ascendante. Cependant la topographie de la côte grandcopaise, si elle permettait de « mettre au sec » des bateaux tels que les doris ou les picoteux, n’autorisait pas l’opération avec les grosses barques de pêche au large.

Ces grosses barques restaient au mouillage à « l’écore » ou « cordiers » qui restaient sur le sable jusqu’à la marée suivante.

Des structures se mirent en place, une cale de débarquement fut construite en 1884, puis une halle à poissons en 1893. Nous devons la construction de cette halle, bâtiment unique en son genre, à l’architecte Morriset de Paris. Avec celle-ci, la municipalité tente d’imposer un nouveau lieu et une nouvelle procédure de vente à la criée. Or, la halle donna lieu à plus d’un an d’affrontements entre les pêcheurs et la municipalité avec pétitions, manifestations…Pour aboutir enfin à un échec de ce dernier, puisqu’il était, pour les Grandcopais très difficile de perdre du jour au lendemain des habitudes ancestrales. Dès 1895 la vente à la criée reprend sur la cale et la halle à poissons fut laissée à l’abandon.

En 1909 de nombreux bâtiments furent détruits lors d’une énorme tempête et il apparut évident que cette situation ne pouvait perdurer.

La construction du port fut décidée. L’ouverture du port n’intervint qu’en août 1926.

Ce port se présentait comme un havre ou abri soumis aux marées, sans véritable quai, mais avec des glacis en pente douce agrémentés d’escaliers.

Au début, le port ne possédait qu’un seul quai droit, celui du côté Est, le Quai Chéron. Quant au quai Sud, le Quai Amédée Bussière, il fut refait vers 1930. La partie Ouest fut terminée vers 1930, agrandie en 1976 et l’implantation de la criée a suivi. Les différentes jetées ont été faites avec des estacades espacées de 5 à 6 mètres.

De plus, seule la jetée Est délimitait le chenal d’accès, le côté Ouest se limitait au brise-lame et au môle existant. La jetée Est qui fut construite ultérieurement puis par la suite, elle fut complètement bétonnée.

Le port fut soumis au régime des marées jusqu’à la fin des années cinquante. L’ensablement du chenal fut l’inconvénient majeur des entrées et des sorties. Puis, Des porte-écluses mécaniques furent installées en 1961, et étaient actionnées manuellement par deux treuils disposés de part et d’autre des passes et elles avaient permis de faire tenir la passe en eau et, à l’aide de chasses, de dégager les bancs de sable en formation au bout de la jetée Est.

Au milieu des années soixante, les écluses furent automatisées.

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